Cibeins : le choix de la coherence

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Résumé

Faire evoluer un systeme laitier pour le rendre plus automne et économe pour montrer un système viable et vivable, tout en répondant aux exigences ministérielles, en le convertissant à l'AB tel est le defi dulycée agicole de Cibeins

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Cibeins est un lycée centenaire. Il fut fondé au sortir de la première guerre mondiale par Edouard Herriot, maire de Lyon. Fidèle à son objectif de départ, l’exploitation se veut un modèle d’excellence, elle a toujours su « coller » aux enjeux du territoire et de l’évolution de l’agriculture au cours du temps.

La production laitière est emblématique avec un troupeau de Prim’Holstein de haute valeur génétique. Une troupe ovine de 120 brebis de race Charollaise est gérée par les élèves de BTS Productions Animales. Enfin, un élevage canin réputé permet d’être complètement en lien avec les formations de l’EPL. Des cultures diversifiées permettent d’assoler entre autres 33 ha de blé et 5 ha de colza destinés à la vente.

Soucieuse des enjeux sociétaux et environnementaux, l’exploitation a engagé une réflexion de son système de production avec l’ensemble de ses partenaires.

Domitille de Clerq directrice d’exploitation et Brigitte Ringeval référente Enseigner à Produire Autrement en Auvergne Rhône Alpes, aidées par la chambre d’agriculture et de l’ADA BIO ont réalisé cette étude que se voulait à la fois technique, économique mais surtout construite et partagée par la communauté de l’établissement.

« L’idée de départ communément admise comme la moins contraignante par la communauté éducative était de passer uniquement l’élevage ovin en AB » précise Domitille de Clerq, or l’étude montre que cet atelier est le plus difficile à convertir. Actuellement, il n’existe aucune plus value sur l’agneau bio et il faudrait changer en profondeur le système de production qui répond parfaitement aux besoins pédagogiques.

  • « Finalement, à l’inverse de ce que nous pensions, l’atelier lait de par sa conduite était le plus proche d’une conduite bio» surenchérit Domitille de Clerq. Elle nous explique « Nous utilisions depuis plusieurs années des produits alternatifs pour maintenir en bonne santé le troupeau de vaches laitières, grâce une salariée très impliquée et très motivée par les méthodes de défenses alternatives ». Le travail sur l’autosuffisance alimentaire a conduit à faire reconcevoir le système en profondeur. Toutes les surfaces seront consacrées à l’autonomie des troupeaux. La conjoncture peu favorable du lait bio fait que la livraison se fera toujours à la même laiterie qui continuera à rétribuer le lait en conventionnel, pour le moment

  • « Le plus important était de faire évoluer notre système pour le rendre plus automne et économe pour montrer un système viable et vivable, tout en répondant aux exigences ministérielles » conclue Domitille de Clerq
Date de publication 28.06.2023