Etre rentable, c’est l’objectif des cinq ateliers de la ferme Etienne Restat

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Résumé

Produire avec un objectif de rentabilité, c’est la devise de l’exploitation de Sainte Livrade sur Lot. Elle dispose de cinq ateliers spécialisés dans le végétal sur une surface de 100 ha dont 15 ha en AB.

Informations utiles

Cinq ateliers sur 100 ha comme supports diversifiés aux apprentissages

Du maraichage, des grandes cultures, de l’arboriculture avec de la prune d’Ente et des noisetiers, une houblonnière et un atelier de transformation sont présents sur l’exploitation. « C’est une exploitation très diversifiée avec des productions représentatives de son territoire : le Lot et Garonne » explique Xavier Canal, directeur de l’exploitation Etienne Restat de Sainte-Livrade. L’Agrocampus 47 possède trois exploitations qui remplissent les missions de l’enseignement agricole, avec un attachement particulier à leurs vocations pédagogiques, à destination des apprenants de tous les centres de l’EPLEFPA du Lot-et-Garonne.

Ainsi, l’exploitation E Restat réalise avec exemplarité les cinq missions de l’enseignement agricole :

Pédagogique : travaux pratiques, observations, mise en situation professionnelle, …

Expérimentation et développement : avec la filière houblon AB de terroir par exemple

Animation du territoire : administrateurs de coop, ASA, soutien au développement de filière tomate, brassicole, salon professionnel de l’agriculture biologique…

Coopération internationale : accueil de stagiaires, visiteurs

Insertion professionnelle : stages de personnes en recherche d’emploi

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15 hectares conduits en AB dont un hectare sous serre photovoltaïque
  • Un atelier maraichage disposant de 3 500 m2 de tunnels permet une production légumière diversifiée. Une serre photovoltaïque d’un hectare a été construite en 2010. « Nous cultivons des tomates en pleine terre et en AB » explique Xavier Canal. Ces serres photovoltaïques ont été une formidable opportunité pour se doter d’un outil alliant production légumière, électrique et expérimentation. Toutefois, il faudra attendre encore quelques années pour que la revente d’électricité bénéficie à l’exploitation. Les rendements de tomates produits sont inférieurs de 40 à 50% par rapport à une serre chapelle classique. En effet la photosynthèse se fait moins bien car la moitié de la surface (côté sud) est obstruée par l’opacité des panneaux photovoltaïques. « En plus, comme c’est une société privée qui exploite les panneaux pendant les 20 premières années, elle oublie de venir nettoyer les panneaux vitrés. 1% de luminosité en moins, c’est 1 kg de tomates en moins par mètre carré » déplore Xavier Canal. Au bout de 20 ans, la production électrique reviendra à l’exploitation et devrait compenser le manque à gagner du fait de la diminution des rendements de tomates produites.

Des grandes cultures sont également présentes sur des terres converties en AB. Deux hectares de lin, deux hectares de soja et trois hectares d’orge sont cultivés chaque année. Il est important de signaler que la culture de l’orge est faite dans le but d’être maltée. Effectivement produire des matières premières brassicoles est une particularité de cette exploitation.



Du houblon en AB : une vitrine pour la filière dans le sud-ouest
  • Dans le cadre du PEI (Projet Européen pour l’Innovation) “Implantation d’une nouvelle filière de houblon en diversification en Nouvelle-Aquitaine”, une houblonnière expérimentale conduite en agriculture biologique a été mise en place sur l’exploitation du lycée Etienne Restat. D’une surface d’un hectare, la première parcelle compte 15 variétés aromatiques et amérisantes différentes. Trois de ces variétés (Cascade, Chinook et Nugget) ont été plantées dans un but principal de production alors que les 12 autres servent à l’expérimentation. Ainsi, cette première parcelle de houblon dans le Lot-et-Garonne est une véritable vitrine pour la filière.
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  • Elle permet de créer un référentiel technique pour la production de houblon dans le sud-ouest, d’être support de formation et d’effectuer un suivi scientifique pour avoir plus de données concernant la production de houblon dans le département. Elle permet également d’évaluer l’adaptation des différentes variétés au contexte pédoclimatique ainsi que vis-à-vis de la pression des ravageurs et des maladies. Ce suivi est réalisé par les étudiants et les enseignants-chercheurs de Bordeaux Sciences Agro.
Une deuxième parcelle d’un hectare supplémentaire a été implantée en 2020.
Les lianes sont coupées au champ grâce à un bras de récolte puis emmenées à la trieuse présente sur l’exploitation agricole. Dans la trieuse, les cônes sont séparés des feuilles et des lianes, puis séchés. Les cônes secs sont alors pressés et mis en ballot. L’entreprise Hopen – Terre de houblon s’occupe ensuite de la mise en pellets et de la commercialisation.
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Decortiqueuse de cone de houblon
Date de publication 20.06.2024