ResAB : renforcer la dynamique !

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Résumé

La Bergerie a accueilli, du lundi 3 au jeudi 6 octobre, les rencontres ResAB, où se sont succédé les groupes Grandes Cultures, Lait et Arboriculture. L’objectif de ces journées était de poursuivre sur la dynamique initiée en mai dernier par le séminaire d’ouverture.

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Les journées se sont organisées comme suit : visite de l’exploitation de la Bergerie nationale, intervention et échanges avec un expert l’après-midi du premier jour ; focus pédagogique le lendemain matin. Une attention particulière a été portée à la cohérence de chaque intervention avec les problématiques de chaque groupe.


L’intervention pour le groupe Grandes Cultures a été faite par Alain Rodriguez, ingénieur spécialiste des adventices à l’Acta, réseau des instituts techniques agricoles, avec un zoom spécifique sur les leviers agronomiques pour la gestion de la flore adventice.
Après des rappels sur les principaux leviers comme la succession culturale, le travail du sol, l’interculture ou encore l’allélopathie et la biofumigation, les cas concrets sur l’exploitation des EPL ont été discutés, notamment sur le chardon et le rumex. Ces échanges apporteront peut-être de nouvelles idées sur la façon de concevoir le travail du sol, et de réfléchir sur une atténuation efficace de la pression des mauvaises herbes.

Pour le groupe Lait, Pascale Pelletier, consultante et formatrice Prairies et Fourrages, est intervenue sur la conduite des prairies en agriculture biologique.
De la présentation des principales légumineuses et graminées, en passant par les critères de sélection et l’intérêt d’avoir des prairies riches en légumineuses, la première partie a conforté certains savoirs et décisions déjà prises par les exploitations. La deuxième partie a tourné autour de la gestion du pâturage, avec la présentation du raisonnement et des calculs nécessaires pour conduire ses prairies de manière optimale. Les différences entre système « viande » et système « lait », bovins et ovins, étaient prises en compte, en termes de besoin et de gestion. Pour les participants, ces échanges ont été l’occasion de prendre leur exploitation en exemple, d’y appliquer le raisonnement proposé, et de pouvoir ensuite comparer les résultats avec les leurs.

Enfin, le groupe Arboriculture a eu droit à deux interventions : Pierre-Éric Lauri, chercheur à l’INRAe de Montpellier, qui a présenté un essai de pommiers en agroforesterie méditerranéenne (sous noyers de bois) - projet GAFAM (Growing AgroForestery with Apple in the Mediterranean). Comme presque tous les EPL de ce groupe ont des pommiers, cela a pu donner un premier constat sur une pratique peu répandue en France, où l’étude s’intéressait aux effets d’ombrage par les noyers, plus grands que les pommiers en-dessous ; la deuxième intervention a pris la forme d’un atelier d’échanges et de réflexion autour de la conception – reconception de systèmes agroécologiques, animé par David Lafond, ingénieur systèmes de culture et agroécologie à l’Institut Français de la Vigne et du Vin. Les problématiques rencontrées par l’EPL de St-Yrieix-la-Perche ont servi d’exemple pour que tous les participants explorent le spectre des solutions, même farfelues, et visualisent les plus réalistes, d’après les ambitions et les besoins émis par l’équipe de l’établissement pour son exploitation.

Enfin, pour chaque groupe, Christian Peltier, référent pédagogique à la Bergerie et pour ResAB, a exposé une méthodologie qui s’insérerait de façon adéquate dans le projet, en vue d’obtenir des résultats concrets sur l’exploitation, tout en amenant les apprenants concernés à proposer des solutions tangibles, et à questionner le niveau de durabilité dans leur système.


Rendez-vous mi-décembre pour la seconde newsletter qui présentera en détails les projets démarrés cette année par les DEA, les équipes pédagogiques et les apprenants du réseau ResAB.



Julien Leroy, chargé de mission AB à la BN
Hervé Longy, animateur Formabio Reso’them

Le projet ResAB regroupe 15 lycées agricoles et leurs exploitations autour d'un projet commun : réduire l'usage des intrants en s'inspirant des techniques de l'agriculture biologique et intégrer ces transformations dans la pédagogie. Trois groupes ResAB ont été constitués, l’un concerne la production laitière, le second les grandes cultures et le troisième l’arboriculture. Ce projet, qui dure de 2022 à 2025, est doté d’un financement de l’Office français de la biodiversité.
Date de publication 10.10.2022